Le FIP, fonds d’investissement de proximité en une définition 

Il s’agit d’un panier de PME non cotées, sélectionnées par des experts pour leur potentiel de développement au sein d’une zone géographique précise et exerçant leur activité dans 4 régions limitrophes.

Le fonds d’investissement de proximité doit être composé d’au moins 60% de PME qui emploient moins de 250 personnes, réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros et sont soumises à l’impôt sur les sociétés.

La fiscalité des FIP

Le FIP, ou fonds d’investissement de proximité, permet à l’investisseur d’obtenir une réduction d’impôt. Cet avantage fiscal peut monter jusqu’à 25% du ticket investi depuis le 10 août 2020.

Le montant est plafonné à 12.000€ pour un célibataire et à 24.000€ pour un couple soit aux maximum une réduction de 3000€ ou de 6000€.

Il existe des FIP pour les régions de Corse et de l’Outre-Mer dans lesquelles le montant de la réduction d’impôt peut atteindre 30% de l’investissement avec les mêmes plafonds que pour les FIP classiques.

Afin de confirmer l’avantage fiscal, le détenteur de parts de FIP doit les garder pendant au moins 5 ans ce qui permettra, en plus de la réduction d’impôt initiale, une fiscalité sur la plus-value mobilière seulement égale aux prélèvements sociaux de 17,2% au lieu de la flat-tax de 30%.

Zoom sur le (FIP)

Les FIP, en plus de l’attractivité de leur fiscalité, permettent d’investir dans l’économie réelle au travers du capital des PME.

En effet, comme le souligne l’autorité des marchés financiers (AMF), ce type de supports relève du capital investissement parfois nommé le private equity.

En d’autres termes, le FIP (fonds d’investissements de proximité) rentre dans la catégorie des Fonds Communs de Placements à risques (FCPR) et peut s’avérer très rémunérateur en contrepartie de l’acceptation d’une perte de capital possible.

Quelle est la liquidité d’un fonds d’investissement de proximité ?

Dans les faits, les FIP sont généralement liquidés après une durée, souvent comprise entre 7 et 9 ans. C’est ici que le souscripteur perçoit la valeur de ses parts par la société de gestion.

Dans la pratique, sans que ce ne soit une obligation légale, certaines sociétés de gestion reversent une partie de la valeur des parts une à deux années avant la liquidation finale.

Par ailleurs, L’AMF précise que si au moins 10 ans se sont écoulés depuis le lancement du fonds, l’investisseur peut, en cas de demandes de remboursement non satisfaites, exiger la liquidation du fonds dans un délai d’un an.

Dès lors, les sommes investies rentrent dans une lignée d’investissement sur le moyen-terme et la carotte fiscale ne doit pas être l’unique motivation.

Le capital d’un FIP est-il garanti ?

Faisant partie des FCPR, aucun FIP ne possède de garantie en capital comme c’est le cas du livret A ou bien du fonds en euros de l’assurance vie. Cependant, les rendements ne sont pas comparables et toute possibilité de rentabilité forte réclame une prise de risque au départ.

A ce titre, si le capital n’est pas garanti, nous remarquons que certains organismes proposent des FIP avec un historique très honorable dont les plus-values mobilières sont supérieures à 75% et ce, sans compter la réduction d’impôt initialement obtenue.

L’essentiel à retenir

Dans la démarche d’investissement, il faut attentivement lire le dossier de souscription au sein duquel la durée minimale et maximale doit obligatoirement être indiquée.

A ce titre, la société de gestion de patrimoine doit mettre à disposition un Document d’Informations Clés pour l’Investisseur (DICI) reprenant toutes les modalités dudit placement. Plus qu’une obligation légale, l’investisseur y trouvera l’ensemble des informations indispensables avant toute prise de décision.

Par ailleurs, détenir des titres de PME présente un fort risque de volatilité et cet investissement n’est réservé qu’aux personnes n’ayant pas un besoin rapide et garanti des liquidités placées.

Comme tout FCPR, le FIP s’inscrit donc dans une logique patrimoniale de diversification dans laquelle l’investisseur, souvent accompagné par un gestionnaire de patrimoine (CGP), pourra viser un rendement élevé au prix d’un risque assumé.